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Cette histoire se passe après la disparition prématurée d’un couple d’ouvrier.e.s mais cette histoire ne parle pas de deuil. Cette histoire met en présence trois femmes de vingt, trente et quarante ans mais ne parle pas de maternité. Comme chez Tchekhov, il n’est jamais question d’enfants mais d’adultes qui redeviennent des enfants. Ça parle de mémoire, de transmission et de l’oubli.

C’est l’automne. Une maison en bord de Seine, quelques cartons, la table familiale et trois sœurs. Toutes les trois réunies dans la maison, ça n’arrive jamais. Peut-être qu’il faut tout nettoyer pour la visite. Vider la maison pour la vendre, peut-être.

Mais des cartons et des tiroirs bringuebalants, des choses vont ressortir.

Comme dans les enquêtes policières, il y a un danger à la cave alors personne ne veut y aller. L’Aînée va s’y coller. Le début de la pièce, c’est l’histoire de son retour. Le père ne parlait pas. On ne sait pas si c’est un héros ou un salaud mais il a laissé une preuve pour elle dans le tiroir qu’il n’a pas fait que subir. La mère, on n’en parle pas beaucoup. Peut-être qu’on va en parler plus vers la fin.

La Cadette, ouvrière comme eux, les a dans la peau. Elle est restée ici. Comme si elle avait passée toute sa vie à empêcher les tiroirs de tomber. Tenir. Mais il y a quelque chose qui coince. Son bras ne tient qu’à un fil. Trouble musculo-squelettique qu’ils ont dit. Sa résistance c’est tout ce qu’elle a se dit-elle. Alors elle doit faire un choix, y réfléchir. Et que ça sorte enfin.

Il va falloir tout expliquer à la Benjamine. Elle veut tout savoir, conserver la mémoire et rassembler les traces d’une existence. Il semble qu’elle n’ait rien vu et tente de reconstruire le puzzle familial mais ne tombe que sur les pièces manquantes.

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